Historique Ste-Julie

Autrefois, Sainte-Julie faisait partie de la paroisse de Sainte-Anne de Varennes, constituée en 1832 après son détachement de la seigneurie de Beloeil et située sur le versant nord du Mont Saint-Bruno.

En 1850, la paroisse de Sainte-Julie se détache à son tour de Sainte-Anne et une église est alors érigée sur un terrain donné à la municipalité par Madame Julie Gauthier dite Saint-Germain. La seule condition étant de nommer la nouvelle paroisse Sainte-Julie.

La fondation de la paroisse Sainte-Julie de Verchères remonte à 1852

La fondation de la paroisse Sainte-Julie de Verchères remonte à 1852. Le premier curé fut M. l’abbé Maxime Piette, curé de Saint-Bruno. Il eut comme sucesseurs messieurs les abbés Joseph Théorêt, J. Camille Daigneault et Jean-Baptiste Jobin.

Cette paroisse est un démembrement de Varennes. Elle était autrefois désignée sous le nom de « Grand Coteau ». La chapelle fut construite avant novembre 1849 sur le terrain donné par Dame Julie Gauthier dit Saint-Germain veuve Lussier.

Peu de gens savent que l’église actuelle, construite en 1902, est la deuxième de la paroisse Sainte-Julie. Une chapelle en bois a servi de lieu de culte pendant 53 ans! On peut encore moins s’imaginer cette chapelle située de façon perpendiculaire à l’église actuelle, c’est-à-dire parallèle à la rue Principale.

Une chapelle en bois a précédé la construction de l’église

Le 24 octobre 1848, dans son décrêt érigeant la chapellerie de Saint-Joseph dans la concession du Grand Coteau, Mgr Bourget permet la construction d’une chapelle en bois, au lieu le plus central et le plus commode.

Quelques mois auparavant, un marché était conclu avec le maître-charpentier, de Beloeil, Antoine Provost, à l’effet de construire la charpente de cette chapelle qui doit s’élever sur une fondation en pierre déjà en place.

En novembre, «malgré la dureté des temps et la disette d’argent presque générale», la chapelle, vaste et spacieuse, garnie de bons planchers et peut être employée convenablement au culte.

D’autres bâtiments curiales : le presbytère et la maison du bedeau

La fabrique de la paroisse  Sainte-Julie possède aussi d’autre Bâtiments curiales, comme le presbytère et la maison du bedeau.

À l’époque, le presbytère est situé à l’endroit de l’église actuelle et mesure 30 x 28 pieds. À la suite de la construction du deuxième presbytère , le «vieux presbytère» est vendu en plusieurs parties, en 1894, par un encan public. Le vieux presbytère est actuellement situé au 1724 rue Principale.

Quand à la maison de la fabrique à l’usage du bedeau, elle est construite en 1866, le devis de construction très détaillé de cette maison  indique qu’elle est faite en bois et que ses dimentions sont de 24 x 24 pieds. Elle possède un étage,  une cave, un grenier et un perron sur toute sa longueur. 

Ce bâtiment situé au 1718 rue Principale, était jusqu’à tout récemment, loué à la Maison de l’Entraide.

Un carillon de trois cloches

Un mois avant l’inauguration de l’église, le 8 octobre 1902, l’évêque de Valleyfield bénit le nouveau carillon de trois cloches.

Acquise auprès de la maison Montréalaise Royer et Rougier, la nouvelle sonnerie de l’église Sainte-Julie est favbriquée par la maison Crouzet Hildebrand de Paris France.

Chaque cloche porte un nom : Léon-Paul-Camille, Marie-Joseph-Julie-Anne, Louis-François-Antoine.

Chacune des cloches porte un nom, avec de gauche à droite : Léon-Paul-Camille, Marie-Joseph-Julie-Anne, Louis-François-Antoine. 

L’apparence du décor intérieur s’enrichit dès 1906

En 1906, d’autres éléments sont ajoutés pour bonifier L’apparence du décor intérieur. C’est à ce moment que la paroisse se porte acquéreur d’un nouveau maître-autel. 

Ce meuble, fait de marbre saccalogia (simi-marbre), est commandé à la maison Daprato de Chicago, qui se spécialise dans ce genre de travaux. 

De style néo-baroque, l’autel-retable se caractérise dans ce genre architecturale par son couronnement en volute, sa niche patronymique don le cul-de-four a la forme d’une coquille et sa colonnade  classique qui compose l’essentiel du retable tout en rythmant l’espace. 

Un crucifix de 9 pieds de haut est offert en 1894 par les paroissiens comme souvenir de mission, il est situé à l’arrière de l’église.

Les autels latéraux datent de 1902.

L’église est modernisée en 1972, dénuant l’ambon et donnant le lustre central à la paroisse de l’Acadie.


En savoir plus sur l’histoire de la paroisse Sainte-Julie

L’architecture de l’église

Ce lieu de culte a une architecture qui s’inspire de divers styles le roman, le byzantin et même le gothique. Ce genre stylistique se nomme  l’éclectisme. 

L’architecture romane s’y caractérise par l’utilisation de l’arc en plein centre pour les ouvertures, d’un parement de pierre de Deschambault travaillé en relief créant des bandeaux décoratifs de forme géométrique, sorte de damier de pierre, sans oublier les bandes lombardes (arcades miniatures) ainsi que les colonnettes engagées des portails sur lesquelles part une large voussure en ressaut. 

De plus, certaines composantes de façade telles que les pinacles coniques, la rosace centrale et les gâbles sis sur les quatre faces du clocher au sommet des ouvertures, font référence à l’architecture gothique.

Le monument du Sacré-Cœur est exposé devant l’église, a été offert par Tancrède Bienvenue de la banque Provincial le 4 mai 1928. La base de granit a été offerte par M. et Mme. Alphonse Trudeau.

Sainte Julie représentée par le peintre Ozias Leduc

Le « Martyre de sainte Julie » en son entier, tel que photographié en octobre 1902. 

Selon Laurier Lacroix, sainte Julie est représentée au moment de son martyre, immédiatement avant son apothéose. L’Oeuvre d’Ozias Leduc montre le fronton d’un temple qui sert à unifier la partie céleste à la scène terrestre. Dans la composition, les spectateurs sont placés devant une gloriette faite de colonnes doriques supportant un trellis de poutrelles ornées de vignes. L’élément végétal, fluide, unit aussi les deux parties. Celle-ci fut caché par un mur pour installer un autel de marbre.

Cimetière de Sainte-Julie

La paroisse possède le cimetière depuis sa fondation; la première sépulture date de 23 février 1852.

Le 14 septembre 1947, fête de l’Exaltation de la croix, son excellence Mgr Anastase Forget, évêque de Saint-Jean, procédait à la bénédiction d’une nouvelle croix érigée dans le cimetière.